SCIENCE
CORTICOSTÉROÏDES INTRA-ARTICULAIRES
Des risques réels pour le cheval ?
PAR JOSÉE LALONDE, agr. M.A.
L’injection intra-articulaire (IA) de corticostéroïdes inquiète les vétérinaires qui craignent de provoquer un épisode de laminite chez le cheval. Selon de nombreuses données récoltées sur le sujet et présentées en 2022 durant le congrès de l’American Association of Equine Practitioners, les risques de laminite induite par l’injection IA de corticostéroïdes pourraient être surestimés, du moins chez le cheval en bonne santé.
Pour mieux comprendre le lien potentiel entre laminite et corticostéroïdes IA, une équipe de chercheurs du Brésil a décortiqué la littérature scientifique disponible sur le sujet. Les scientifiques ont focalisé leur attention sur quatre études répondant à leurs critères ; parmi ces quatre études, deux seulement impliquaient l’utilisation d’un groupe témoin.
Selon leur évaluation, l’incidence de la laminite est faible et similaire à celle notée dans les groupes témoins. Pour cette raison, les chercheurs laissent entendre qu’il est possible que les corticostéroïdes ne soient pas en cause. L’équipe avance que d’autres facteurs pourraient expliquer l’incidence de la laminite, notamment l’obésité chez les chevaux, une condition qui les place à risque de souffrir du syndrome métabolique équin ou encore du dysfonctionnement de la pars intermedia de l'hypophyse (DPIH), mieux connu sous le nom de maladie de Cushing. Ces deux affections prédisposent les sujets à des épisodes de laminite et de fourbure.
Il est intéressant de noter qu’une des études évaluées impliquait un dosage de 80 mg du glucocorticoïde triamcinolone, alors qu’il n’est pas recommandé d’en administrer plus de 18 mg par cheval. Malgré cette forte dose, l’incidence de la laminite n’a pas été plus élevée comparativement à d’autres études basées sur des dosages plus faibles de corticostéroïdes.
En conclusion, il appert que le lien entre les injections de corticostéroïdes IA et l’incidence de la laminite est faible chez les chevaux sans historique de laminite ou de facteurs prédisposant à cette condition. Toutefois, les données sur les corticostéroïdes IA sont insuffisantes et l’équipe de recherche rappelle que leur utilisation n’est pas sans risque. Dans la littérature scientifique, aucune dose sécuritaire permettant d’éviter un épisode de laminite n’a été déterminée.
SOURCE :
https://edisciplinas.usp.br/pluginfile.php/8011496/mod_resource/content/1/Systematic%20review%20corticosteroids.pdf
Pour mieux comprendre le lien potentiel entre laminite et corticostéroïdes IA, une équipe de chercheurs du Brésil a décortiqué la littérature scientifique disponible sur le sujet. Les scientifiques ont focalisé leur attention sur quatre études répondant à leurs critères ; parmi ces quatre études, deux seulement impliquaient l’utilisation d’un groupe témoin.
Selon leur évaluation, l’incidence de la laminite est faible et similaire à celle notée dans les groupes témoins. Pour cette raison, les chercheurs laissent entendre qu’il est possible que les corticostéroïdes ne soient pas en cause. L’équipe avance que d’autres facteurs pourraient expliquer l’incidence de la laminite, notamment l’obésité chez les chevaux, une condition qui les place à risque de souffrir du syndrome métabolique équin ou encore du dysfonctionnement de la pars intermedia de l'hypophyse (DPIH), mieux connu sous le nom de maladie de Cushing. Ces deux affections prédisposent les sujets à des épisodes de laminite et de fourbure.
Il est intéressant de noter qu’une des études évaluées impliquait un dosage de 80 mg du glucocorticoïde triamcinolone, alors qu’il n’est pas recommandé d’en administrer plus de 18 mg par cheval. Malgré cette forte dose, l’incidence de la laminite n’a pas été plus élevée comparativement à d’autres études basées sur des dosages plus faibles de corticostéroïdes.
En conclusion, il appert que le lien entre les injections de corticostéroïdes IA et l’incidence de la laminite est faible chez les chevaux sans historique de laminite ou de facteurs prédisposant à cette condition. Toutefois, les données sur les corticostéroïdes IA sont insuffisantes et l’équipe de recherche rappelle que leur utilisation n’est pas sans risque. Dans la littérature scientifique, aucune dose sécuritaire permettant d’éviter un épisode de laminite n’a été déterminée.
SOURCE :
https://edisciplinas.usp.br/pluginfile.php/8011496/mod_resource/content/1/Systematic%20review%20corticosteroids.pdf