SCIENCE
Poulinage
Variations de la température de la peau
PAR JOSÉE LALONDE, agr. M.A.
La date de poulinage approche… Tout au long de la gestation, qui peut durer entre 320 et 360 jours, la ration alimentaire a été ajustée aux besoins évolutifs de la jument, les examens de suivi vétérinaire ont eu lieu comme il se doit et le box de poulinage est fin prêt à recevoir le poulain à venir. Le petit viendra quand il sera prêt… mais quand au juste ? Voilà la question. Pour ne pas rater l’événement, souvent de courte durée (15 à 30 minutes), et être prêt à intervenir en cas de dystocie, plusieurs signes corporels et méthodes peuvent aider à prédire le moment tant attendu 1. Malheureusement, ils ne sont pas infaillibles et l’utilisation de certains outils est plus complexe et parfois dispendieuse.
Une étude récente s’est intéressée au suivi des variations de la température dermique de juments gestantes. L’objectif : vérifier l’efficacité de cette donnée pour prédire de manière constante le moment de la parturition. Chez d’autres espèces, une augmentation de la température à la surface de la peau a lieu tout juste avant la mise bas. Pour déterminer s’il en est de même chez le cheval, une puce à affichage numérique haute précision permettant la lecture de la température dermique a été installée sur la surface de la peau de 56 juments dont on estimait la gestation à 335 jours et plus ; la puce était installée tous les soirs à leur retour au box. Les données colligées au cours des 5 derniers jours avant la date du poulinage ont été analysées. La température dermique moyenne des juments une fois au box a atteint un sommet de 32,6 °C à 19 h, avec un nadir (la valeur la plus basse) moyen de 30,69 °C à 6 h du matin. Comparativement à cette diminution constante de la température de la peau observée tous les soirs chez les juments gestantes, une hausse de température notoire a pu être observée environ 90 minutes avant la mise bas, avec un sommet de la température dermique 5 minutes avant le début du travail. Cette augmentation de la température, même si légère, s’est avérée statistiquement significative.
Cette étude confirme que, chez l’espèce équine, la température de la peau de la jument qui s’apprête à mettre bas augmente. Cette découverte, même si elle ne peut permettre à elle seule de prédire le moment précis de la parturition, peut servir d’indicateur valable lorsqu’elle est utilisée en combinaison avec d’autres techniques. Les chercheurs concluent que les résultats de leur étude ouvrent la porte à l’élaboration d’outils de prédiction plus performants.
RÉFÉRENCE : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35932522/
NOTE : 1 Voir l’article complet sur les manières de prévoir la mise bas publié dans cette édition.
Une étude récente s’est intéressée au suivi des variations de la température dermique de juments gestantes. L’objectif : vérifier l’efficacité de cette donnée pour prédire de manière constante le moment de la parturition. Chez d’autres espèces, une augmentation de la température à la surface de la peau a lieu tout juste avant la mise bas. Pour déterminer s’il en est de même chez le cheval, une puce à affichage numérique haute précision permettant la lecture de la température dermique a été installée sur la surface de la peau de 56 juments dont on estimait la gestation à 335 jours et plus ; la puce était installée tous les soirs à leur retour au box. Les données colligées au cours des 5 derniers jours avant la date du poulinage ont été analysées. La température dermique moyenne des juments une fois au box a atteint un sommet de 32,6 °C à 19 h, avec un nadir (la valeur la plus basse) moyen de 30,69 °C à 6 h du matin. Comparativement à cette diminution constante de la température de la peau observée tous les soirs chez les juments gestantes, une hausse de température notoire a pu être observée environ 90 minutes avant la mise bas, avec un sommet de la température dermique 5 minutes avant le début du travail. Cette augmentation de la température, même si légère, s’est avérée statistiquement significative.
Cette étude confirme que, chez l’espèce équine, la température de la peau de la jument qui s’apprête à mettre bas augmente. Cette découverte, même si elle ne peut permettre à elle seule de prédire le moment précis de la parturition, peut servir d’indicateur valable lorsqu’elle est utilisée en combinaison avec d’autres techniques. Les chercheurs concluent que les résultats de leur étude ouvrent la porte à l’élaboration d’outils de prédiction plus performants.
RÉFÉRENCE : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35932522/
NOTE : 1 Voir l’article complet sur les manières de prévoir la mise bas publié dans cette édition.