SCIENCE
Confinement et niveau de stress
PAR JOSÉE LALONDE, agr. M.A.
Fournir au cheval des conditions de vie adéquates est essentiel pour minimiser son niveau de stress. Une équipe de chercheurs coréens s’est penchée sur le sujet avec les objectifs suivants :
Avant le début de l’évaluation, les 11 chevaux de races variées (neuf Jeju, un Thoroughbred et un Appaloosa) destinés au bon déroulement de l’étude ont été placés quelque temps dans un paddock de 7 m². Au premier jour du test, cinq chevaux ont été choisis au hasard et logés dans des enclos en clôture métallique d’une largeur de 345 cm et d’une longueur de 306 cm. Les chevaux en stalle étaient installés de façon à voir leurs congénères et sociabiliser avec eux. À 17 heures, 30 minutes d’exercice quotidien leur étaient accordées. Les six autres chevaux sont demeurés au paddock.
Le ratio neutrophiles/lymphocytes et le taux de cortisol ont servi de paramètres pour mesurer le niveau de stress (jours 0, 1, 2, 3, 10, 15, 20 et 29). Les
résultats sanguins ont montré que le ratio neutrophiles / lymphocytes (jour 15) et le niveau de cortisol (jours 1 et 29) étaient significativement plus élevés chez les chevaux confinés que chez ceux restés au paddock.
Pour évaluer le comportement des chevaux confinés, ceux-ci ont été filmés au jour 1 et au jour 29. Aucune différence significative n’a été notée en matière de durée et de fréquence des comportements naturels (boire, manger, marcher, se reposer). La fréquence des mictions a toutefois diminué substantiellement au jour 29 par rapport au jour 1, ce qui pourrait s’expliquer par une consommation d’eau plus faible au jour 29 qu’au jour 1. Quant au comportement stéréotypique, les données colligées indiquent que leur fréquence est sensiblement la même au jour 1 et au jour 29.
Cette étude démontre que les chevaux pourraient être plus stables lorsqu’ils sont au paddock plutôt qu’en stalle, et que 29 jours de confinement n’entraînent pas nécessairement le développement d’un comportement stéréotypique. À ce sujet, il est important de rappeler que tout au long de l’étude, les chevaux confinés pouvaient voir leur environnement et profiter de contacts avec leurs voisins immédiats, ce qui est rarement le cas chez les chevaux gardés au box dans les écuries.
En conclusion, fournir un environnement adéquat aux chevaux peut minimiser leur niveau de stress et toute installation équestre devrait mettre en place des mesures de gestion en ce sens.
Source : https://koreascience.kr/article/JAKO201329063577357.page
- Évaluer l’effet des conditions de vie sur le niveau de stress des chevaux.
- Observer l’effet d’un confinement prolongé sur le comportement naturel des chevaux (boire, manger, marcher, se reposer, jouer, éliminer) et sur leur comportement stéréotypique (gratter le sol, taper en stalle, tic de l’ours, tic à l’appui /aérophagie).
Avant le début de l’évaluation, les 11 chevaux de races variées (neuf Jeju, un Thoroughbred et un Appaloosa) destinés au bon déroulement de l’étude ont été placés quelque temps dans un paddock de 7 m². Au premier jour du test, cinq chevaux ont été choisis au hasard et logés dans des enclos en clôture métallique d’une largeur de 345 cm et d’une longueur de 306 cm. Les chevaux en stalle étaient installés de façon à voir leurs congénères et sociabiliser avec eux. À 17 heures, 30 minutes d’exercice quotidien leur étaient accordées. Les six autres chevaux sont demeurés au paddock.
Le ratio neutrophiles/lymphocytes et le taux de cortisol ont servi de paramètres pour mesurer le niveau de stress (jours 0, 1, 2, 3, 10, 15, 20 et 29). Les
résultats sanguins ont montré que le ratio neutrophiles / lymphocytes (jour 15) et le niveau de cortisol (jours 1 et 29) étaient significativement plus élevés chez les chevaux confinés que chez ceux restés au paddock.
Pour évaluer le comportement des chevaux confinés, ceux-ci ont été filmés au jour 1 et au jour 29. Aucune différence significative n’a été notée en matière de durée et de fréquence des comportements naturels (boire, manger, marcher, se reposer). La fréquence des mictions a toutefois diminué substantiellement au jour 29 par rapport au jour 1, ce qui pourrait s’expliquer par une consommation d’eau plus faible au jour 29 qu’au jour 1. Quant au comportement stéréotypique, les données colligées indiquent que leur fréquence est sensiblement la même au jour 1 et au jour 29.
Cette étude démontre que les chevaux pourraient être plus stables lorsqu’ils sont au paddock plutôt qu’en stalle, et que 29 jours de confinement n’entraînent pas nécessairement le développement d’un comportement stéréotypique. À ce sujet, il est important de rappeler que tout au long de l’étude, les chevaux confinés pouvaient voir leur environnement et profiter de contacts avec leurs voisins immédiats, ce qui est rarement le cas chez les chevaux gardés au box dans les écuries.
En conclusion, fournir un environnement adéquat aux chevaux peut minimiser leur niveau de stress et toute installation équestre devrait mettre en place des mesures de gestion en ce sens.
Source : https://koreascience.kr/article/JAKO201329063577357.page