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PAR NATHALIE LABERGE, C.WR.

ARTICLE PARU DANS
CHEVAL QUÉBEC MAGAZINE -
​ÉTÉ 2017 - VOL.35 NO.2
Entretenir ses cuirs : le bon produit au bon moment

Selle, bride, sangle, harnachements de toutes sortes… Pour tout propriétaire de cheval, l’équipement fait l’objet d’une sélection soignée et représente souvent un investissement considérable. Matériau noble, recherché et certes le plus onéreux d’entre tous, le cuir est fait pour servir confortablement, et longtemps. Toutefois, sans un entretien adéquat il se détériore et devient cassant. Pour préserver la souplesse et cette précieuse patine si prisée, il suffit de discipline élémentaire, et quelques habitudes étonnamment simples assurent la bonne condition de l’équipement, le confort du cheval qui le porte, et la longévité de cet investissement.

Cuir 101
À la base, le cuir résulte de la transformation d’une peau constituée de 70 % à 80 % d’eau. Cette transformation s’effectue en plusieurs étapes, dont l’une des plus déterminantes est le tannage. S’il existe différentes méthodes de tannage, l’une des plus anciennes, le tannage végétal, préconise la conservation des peaux par l’utilisation (entre
autres) de particules d’écorce, de bois et de racines de plantes. Procédé plus rapide et plus répandu, le tannage au
chrome utilise pour sa part différents composés d’hydrate de chrome (un minéral), qui procure un cuir plus résistant
et plus simple d’entretien, mais moins durable. Cette particularité de l’origine est significative, puisque ce processus au terme duquel le cuir conservera environ 25 % de sa teneur en eau aura une incidence directe sur sa réaction aux produits d’entretien.

Véritable labeur d’artisan, la conception d’une selle en cuir, des mesures initiales en passant par la préparation de l’arçon, la pose des matelassures, la mise en place des sangles et le découpage des quartiers, peut requérir jusqu’à une quinzaine d’étapes. La bonne nouvelle, c’est qu’il ne vous en faudra au maximum que trois pour en préserver la condition optimale.

L’ABC de l’entretien
À l’état neuf, un cuir de qualité présente naturellement une certaine rigidité qui ne s’assouplira vraiment qu’avec
l’usage. Cela étant, la bonne condition d’un cuir bien « cassé » est tout aussi tributaire de l’usage qu’on en fait, que
de l’environnement auquel il est exposé. Le sable et la saleté, de puissants abrasifs qui abîment le grain, l’acidité
de la sueur et l’humidité d’un lieu d’entreposage mal ventilé sont les ennemis avérés du cuir.

Dans des conditions idéales, tous les cuirs (selle, bride, etc.) recevraient l’attention d’un nettoyage et d’un conditionnement de base après chaque usage. Cela dit, la réalité temporelle de la plupart des cavaliers est tout autre,
mais de petites attentions bien placées permettent d’épargner du temps et de préserver l’équipement. Au minimum,
retirer la saleté visible d’un coup de chiffon humide après chaque utilisation y fera déjà pour beaucoup. Trente petites secondes avant le rangement réduiront la fréquence d’un nettoyage en profondeur, et augmenteront la
durée de vie de l’équipement. C’est gagnant-gagnant !

Pour les cavaliers actifs, un entretien complet sur une base hebdomadaire reste cependant conseillé. À ce stade, il faut prendre en compte qu’un bon nettoyage n’est pas l’apanage des gens pressés. Prévoyez le temps nécessaire pour laisser pénétrer et sécher les produits appliqués, ce qui optimisera aussi bien votre effort que leur efficacité. Les
recommandations du fabricant restent d’ailleurs le meilleur guide quant aux produits les mieux adaptés aux équipements et aux circonstances.

Cela dit, est-il nécessaire de conditionner les cuirs après chaque usage ? La réponse est non ! Une distinction s’impose 
ici : en effet, bien qu’une hydratation ponctuelle de base soit recommandée, la nécessité d’un graissage en profondeur n’est normalement pas si fréquente. À titre d’exemple, idéalement un graissage est préconisé environ trois fois par année pour de l’équipement utilisé sur une base quotidienne. Ainsi, une lubrification en profondeur trois à six fois par année est requise, sinon une légère retouche chaque semaine ou chaque mois selon le cas. Certaines considérations circonstancielles, comme les conditions d’utilisation de l’équipement et le contexte d’entreposage doivent guider ce choix. Par exemple, les concours dans des climats torrides ou les longues randonnées en conditions extrêmes exigent un entretien conséquent : Le cuir se dessèche lorsqu’il est exposé à la chaleur intense ou à l’eau. À l’opposé du spectre, l’équipement laissé au repos dans une sellerie de fortune pendant les longs mois d’hiver appelle une intervention tout autre. Le cuir « parle » : il faut être attentif à toute consistance revêche ou changement de l’apparence qui indique qu’un reconditionnement plus exhaustif s’impose.

Les produits chouchous : quelques notions de base
L’entretien des cuirs fait partie du folklore équestre, et chacun possède sa petite routine et son produit fétiche. Il
faut donc s’attendre à des divergences d’opinions où même les experts se contredisent… Cela étant, un consensus semble s’établir parmi les connaisseurs. Par exemple, certaines composantes altèrent (foncent) la teinte originale du cuir, et tous les produits sont susceptibles de laisser un résidu lorsqu’ils sont incorrectement utilisés ou appliqués en trop grande quantité. La consigne ici : éviter de saturer ! Si possible, les formules contenant peu ou pas de solvants, conçues à partir de composantes naturelles ou au ph neutre sont à privilégier.

Les nettoyants
Avant toute application, la saleté doit d’abord être retirée à l’aide d’un chiffon humide. Les zones névralgiques comme les coutures, les joints entre les différentes parties de l’équipement et la bouclerie, tireront profit d’un petit
coup de brosse. Directement exposée à la sueur et aux éclaboussures, la sangle nécessite aussi de l’attention. Quelques options éprouvées :
  • Le savon « traditionnel » – que l’on fait mousser sur une éponge ou un chiffon humide, est efficace pour dissoudre la saleté incrustée. Plus alcalin, il devra être soigneusement rincé et suivi de l’application d’un produit hydratant.
  • Alternative « bio », le savon de Marseille est riche en huile d’olive, de palme et de coprah. Il s’utilise à l’aide d’une éponge trempée d’eau tiède, en massant le cuir.
  • Le savon glycériné (liquide ou en pain) est réputé posséder des vertus hydratantes, en raison notamment de sa teneur en lanoline. Apprécié (et avec raison) pour l’entretien de routine, il ne faut pas surestimer son pouvoir « assouplissant ». Il reste à la base un produit gras, auquel un véritable dégraissant sera préféré pour déloger en profondeur la saleté incrustée.

Les combinés
Solution des grands pressés, ces formules proposent de combiner nettoyage et hydratation en une seule étape qui sera complétée, à fréquence opportune, par un produit de graissage longue durée. Faciles à utiliser, ces vaporisateurs de type savon liquide enrichi d’un hydratant, souvent à base d’huile ou de lanoline, se déclinent sous différentes composantes. Bien qu’efficaces dans une certaine proportion, ces formules diluées avec de l’eau ou d’autres solvants n’offrent pas le même pouvoir hydratant qu’un produit strictement conçu à cette fin.

Les hydratants
Sous forme de lotion, crème, vaporisateur liquide ou même de gel, les concoctions sur le marché varient selon la faveur régionale. Bien que tous les fabricants préconisent une composition spécifique à leur marque, ces formules
contiennent normalement une  huile d’origine végétale, par exemple l’huile de palme, d’avocat ou animale, comme la lanoline, l’huile de poisson, l’huile de pied de boeuf ou l’huile de vison. L’huile de paraffine (au ph neutre) trouve également ses adeptes comme alternative à l’huile de pied de boeuf. Un hydratant à base de balsa, un baume ne contenant pas d’ingrédients nettoyants, reste une option sûre pour tous les types d’équipement.

Dans tous les cas, l’économie s’impose puisque le cuir (qu’on aura soigneusement nettoyé au préalable) n’absorbera
que ce dont il a besoin. Parmi les choix populaires, voici les grandes lignes :
  • Crème ou « baume » – pour l’hydratation de routine, elle nourrit en surface et n’altère habituellement pas la teinte du cuir.
  • Crème ou graisse à la cire d’abeille – on l’aime pour sa facilité d’absorption et ses propriétés imperméabilisantes. Utilisée dans le cadre d’un entretien normal de protection, elle est réputée prévenir la formation de moisissures.
  • L’huile de pied de boeuf – c’est le produit intense et réhabilitant des grandes occasions, qu’on applique au pinceau pour hydrater et assouplir en profondeur, aussi bien un cuir neuf et très rigide qu’une pièce sèche et abîmée.

Le tableau ci-dessous propose quelques repères non limitatifs.
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