PAR PEARL DUVAL
PHOTO YVES NADEAU ARTICLE PARU DANS
CHEVAL QUÉBEC MAGAZINE - PRINTEMPS 2018 - VOL.36 NO.1 |
La popularité du horse-ball ne cesse de grandir depuis son introduction au Québec en 2004. Si vous hésitez encore à l’essayer, voici huit raisons qui pourraient vous y encourager... et quelques explications.
Commençons par un survol du jeu L’esprit sportif (le franc-jeu) et le respect des chevaux sont les principes essentiels du horse-ball, l’un des jeux équestres les plus collectifs qui soit de nos jours, malgré son côté que certains qualifient de « spectacle ». Il est reconnu pour ses valeurs ludiques et pédagogiques qui permettent de faire découvrir une autre forme d’équitation tant chez les petits que chez les cavaliers plus âgés en mal de sensations fortes. Le horse-ball se joue à l’extérieur ou à l’intérieur, entre deux équipes de six joueurs dont seulement quatre peuvent se retrouver en même temps sur le terrain. Les joueurs se disputent un ballon muni de six poignées en cuir, et doivent marquer le maximum de buts après trois passes entre trois membres de la même équipe. Un joueur ne peut garder le ballon plus de dix secondes avant de le lancer à un coéquipier. Le terrain, de forme rectangulaire, doit faire environ 70 m sur 30 m (les dimensions peuvent varier selon les endroits), de préférence sur une surface sablonneuse, ou du moins souple et non glissante. Les chevaux n’appartiennent à aucune race particulière. Ils sont « de taille moyenne, vifs, rapides, bien dressés, aiment le jeu » 1, et n’ont pas peur du ballon ni de se retrouver en contact avec d’autres chevaux. Bien sûr les ruades sont interdites. « Les manoeuvres sont très réglementées (pour des raisons de sécurité évidentes), notamment au niveau de l’angle de l’impact, et de l’interdiction formelle de marquer (foncer sur) un joueur en situation de ramassage, donc vulnérable 2 ». Les principes de jeu et les règles ont été modifiés fréquemment au fil des ans afin de garantir une plus grande sécurité pour les joueurs et leurs chevaux. Par exemple, un match ne dure que 25 minutes, soit deux mi-temps de 10 minutes (la durée des mi-temps est différente selon les catégories), avec une pause de 3 minutes. Chaque capitaine d’équipe peut demander un temps mort de 30 secondes par mi-temps. L’équipement est adapté pour protéger les chevaux au maximum. Certains mors jugés trop sévères sont interdits, et « tous les chevaux doivent être munis de protections (guêtres ou bandes) aux quatre membres, ainsi que quatre cloches (les cloches ne sont pas obligatoires pour les poneys de la catégorie A) 3 ». Les éperons à bouts arrondis avec une longueur de tige de 3 cm maximum sont les seuls autorisés. Ils doivent être posés à l’endroit, à hauteur normale et simplement tenus par l’intermédiaire de la courroie. Le port de la cravache est interdit sur l’aire de jeu sauf pour les catégories moustique et poussin. La cravache est autorisée sur le terrain d’échauffement 5. « La martingale est obligatoire, ainsi que la sangle de ramassage. Cette dernière est l’élément indispensable du joueur de horse-ball. Elle existe en plusieurs matières : tissu, cuir, etc. La sangle de ramassage doit obligatoirement passer dans la martingale 4 ». Les joueurs doivent obligatoirement porter un casque trois points avec mentonnière ou jugulaire. Il est fortement conseillé de porter des protections pour les articulations, comme des genouillères, et un protège dos 5. L’éthique dans le horse-ball a beaucoup est évolué et un code de conduite encadre sévèrement tout écart de comportement, pouvant aller jusqu’à l’expulsion d’un joueur, selon la gravité de la faute. De plus, le vétérinaire en fonction peut en tout temps retirer un cheval du jeu s’il considère que celui-ci est en détresse ou blessé. Le respect des règles et des autres joueurs, les bons soins apportés à aux chevaux, une tenue vestimentaire propre et adéquate, et la promesse de ne jamais utiliser de drogues, de tabac ou d’alcool durant une pratique ou un match en font un sport où il fait bon participer. C’est un sport collectif où la bonne entente entre les membres d’une équipe est primordiale. L’obligation d’effectuer trois passes entre trois joueurs de la même équipe avant de pouvoir marquer un but resserre les liens. En plus de l’engouement suscité par la vitesse des actions, le jeu de balle ainsi que l’attrait de la combativité collective font du horse-ball un véritable spectacle. Le horse-ball a longtemps été considéré comme un sport dans lequel l’engagement physique prenait le pas sur le respect des chevaux et leur dressage. Pourtant, l’aspect engagé du horse-ball a cédé la place à la technique et à l’esprit tactique. De nos jours, les joueurs sont avant tout des cavaliers : le choix et le dressage des chevaux sont devenus essentiel à l’exécution précise des techniques de jeu, ainsi qu’à l’expression des qualités individuelles. Huit raisons qui pourraient vous encouragez à y jouer :
CITATIONS
1, 3, 4, 5 - http://www.horse-ball.ca/home 2 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Horse-ball AUTRES SOURCES www.horse-ball.org http://www.horse-ball.org/actu/index.php?rub=5051 « Le horse-ball, un sport équilibré », paru dans Équilibre, automne 2013 « 8 reasons why you should play Horse-Ball », Ève Théoret, association de Horseball du Québec |
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