Cheval Quebec Magazine
  • Accueil
  • Articles
  • section jeunes
  • Tarifs publicitaires
  • Contact
  • BOUTIQUE
PAR KATERINE PARD, AGR.

ARTICLE PARU DANS
CHEVAL QUÉBEC MAGAZINE -
​ÉTÉ 2019 - VOL.37 NO.2
LA MUSCULATURE DU DOS :
FACTEUR CLÉ DU BIEN-ÊTRE DU CHEVAL


Une mauvaise ligne du dos est souvent perçue comme le résultat d’un manque d’exercice, d’un mauvais ajustement de la selle ou d’une mauvaise génétique. La nutrition est un élément essentiel à considérer lors de la recherche d’une solution pour améliorer la ligne du dos et la musculature en général mais elle est souvent négligée. Tentons d’en
apprendre davantage sur les liens entre la nutrition et la musculature.

 
Qu’est-ce que la ligne du dos ?

Il faut d’abord comprendre ce qu’est la ligne du dos, aussi appelée « topline ». Il s’agit de la somme des muscles du dos, à partir du garrot jusqu’à la croupe inclusivement. Ce sont des muscles essentiels qui ont une influence sur la performance et qui peuvent être à l’origine de boiteries.

​Afin d’évaluer la qualité de la musculature de la ligne du dos, une échelle de gradation allant de A (ligne du dos pleine sur toute la longueur) à D (pas de musculature sur la ligne du dos) a été créée. Trois zones sont évaluées : le garrot, le dos et la croupe. Chaque partie peut marquer un point ; avec 3 points positifs le cheval récolte un A, avec 2 points positifs il obtient un B, avec 1 point positif il a un C et 3 points négatifs signifient un D. Il est intéressant de savoir que la cote de chair d’un cheval se gagne de l’avant vers l’arrière, et que la masse musculaire se forme de l’arrière vers l’avant.

 
Cote de chair, masse musculaire et alimentation

Il ne faut pas confondre cote de chair et masse musculaire. Un cheval qui a une masse musculaire faible peut avoir une belle cote de chair. Par contre, un cheval maigre aura de la difficulté à gagner de la masse musculaire. À partir d’une cote de chair de 7/9, un cheval corpulent peut sembler avoir une belle ligne du dos. Mais attention, celle-ci pourrait être couverte de gras, franchement moins utile à l’effort que les muscles !
 
Et comment l’alimentation aide-t-elle au développement musculaire ? En fournissant le matériel de construction nécessaire. En effet, l’exercice seul ne permet pas la prise de masse musculaire. L’effort peut stimuler les fibres existantes mais il ne peut en générer de nouvelles. Pour cela, il faut de la protéine et surtout, des acides aminés de qualité. Un cheval à l’exercice qui ne reçoit pas suffisamment de protéine de qualité peut voir sa masse musculaire
diminuer. Et d’autres conséquences sont possibles : un manque d’appétit, une mauvaise qualité de la corne des sabots, un poil terne, etc.

 
Une protéine de qualité ?

La protéine est une chaine d’acides aminés. Certains de ces acides aminés sont produits par le métabolisme du cheval. D’autres, les acides aminés limitants, proviennent de l’alimentation. Les acides aminés limitants sont essentiels pour le fonctionnement de l’organisme et pour le développement ainsi que le maintien de la masse musculaire. Pour être correctement assimilables par l’organisme et remplir adéquatement leur rôle, ils doivent se combiner entre eux. Pensez aux lettres de l’alphabet ; si vous avez beaucoup de consonnes mais aucune voyelle, vous n’arriverez pas à former un mot. C’est la même chose avec les acides aminés limitants ; s’il en manque certains,
certaines fonctions ne seront pas remplies.
 
Les acides aminés limitants se retrouvent dans l’alimentation des chevaux grâce à des aliments de qualité, comme le tourteau de soya qui contient beaucoup de lysine, ou le gluten de maïs qui contient de la méthionine, par exemple. Le foin aussi contient de la protéine, mais peu d’acides aminés limitants. Le grain contient pour sa part très peu de protéine. Il est possible d’ajouter des acides aminés sous leur forme pure dans les moulées afin d’augmenter la quantité servie au cheval.
 
Afin de savoir si vos moulées contiennent des acides aminés limitants, demandez la liste des ingrédients car les indications de l’analyse sur l’étiquette renseignent sur très peu de choses. En effet, la méthode de calcul de la protéine brute ne donne aucun renseignement sur la source de la protéine et la qualité de celle-ci. Les meuneries basent leur évaluation sur le niveau d’azote total dans la moulée afin de calculer le niveau de protéine brute. Puisque
la plupart des protéines contiennent 16 % d’azote, ils utilisent le contenu total d’azote dans le produit et le divisent par 0,16 (ex : un aliment contenant 1,6 % d’azote aurait un contenu en protéine brute de 10 %). Cette méthode de calcul est imposée par la règlementation.
 
Un autre facteur doit être pris en compte afin d’avoir une protéine de qualité contenant des acides aminés limitants mais aussi une bonne digestibilité : la méthode de fabrication de la moulée. En effet, la fabrication de la moulée peut influencer la digestibilité. Par exemple, un aliment cubé à trop haute température sera moins digeste et la protéine sera moins disponible. C’est le même principe pour le foin qui a « chauffé ». Le meilleur moment pour servir la protéine est 45 minutes après l’exercice. C’est à ce moment que l’absorption est à son maximum, et que la récupération du cheval est optimale. Servir la protéine avant l’effort n’aura guère d’impact, car il y a très peu
d’assimilation de protéine durant l’exercice, ni de production de muscle. Donc dès que le cheval a repris son rythme cardiaque et respiratoire normal, on peut lui servir sa protéine de qualité.
 

Attention aux mythes

Il est faux de croire que certaines races ou lignées sont moins prédisposées à développer une grande masse musculaire. Les chevaux de toutes races peuvent se muscler mais il y aura des variations liées au type de fibres musculaires et à leur composition. Il faut faire attention aux produits « miracles » pour la prise de masse musculaire. La créatine, par exemple, n’a aucun effet sur la masse musculaire des chevaux car elle n’est pas présente dans les
sources végétales et elle est très mal assimilée. Un autre produit est parfois utilisé : le gamma oryzanol. Les études prouvent qu’il n’a pas d’efficacité pour augmenter la masse musculaire mais qu’il pourrait aider à diminuer les dommages musculaires lors de l’exercice.
 

En conclusion

Pour une bonne ligne du dos et une masse musculaire tonique, il faut de l’exercice, un bon ajustement de selle mais surtout le matériel de construction que sont les acides aminés.
Photo
7665, boul. Lacordaire
Montréal, Québec  H1S 2A7
Tél. : 514-252-3030
info@chevalquebecmag.com
www.chevalquebecmag.com
Photo
ABONNEMENT
Abonnez-vous sur le site !

Tél. : 514-252-3030 poste 3459
abonnement@chevalquebecmag.com
​
VENTES PUBLICITAIRES
Clients francophones :
Marie-José Legault
pub.cqm@gmail.com

​Clients anglophones :
Dianne Denby
diannedenby@gmail.com
​
INFORMATION
​​info@chevalquebecmag.com

Cheval Québec Magazine, une publication des éditions Vice Versa © 2023
  • Accueil
  • Articles
  • section jeunes
  • Tarifs publicitaires
  • Contact
  • BOUTIQUE