SCIENCE
Le cannabidiol pour mieux gérer les stéréotypies
PAR JOSÉE LALONDE, agr. M.A.
©SHUTTERSTOCK
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Il est connu que le type de nutrition, le confinement au box ou les activités suscitant du stress chez le cheval, notamment le travail d’entraînement et la compétition, participent à l’apparition de stéréotypies (gestes répétitifs constants et sans fonction apparente), signes évidents de mal-être. Au nombre de ceux-ci, le tic à l’appui et le tic à l’air sont les plus souvent rencontrés dans la population équine. Une étude de 2010 (Wickens et Heleski) estimait la prévalence du tic à l’appui chez le cheval à 2,4 % et du tic à l’air à 8,4 % au Canada et en Europe. Ces comportements sont inquiétants, car ils peuvent entraîner des problèmes de santé secondaires, dont les coliques et les ulcères gastriques.
Une jument quarter horse de 22 ans présentant des problèmes chroniques de tic à l’air et de tic à l’appui depuis 15 ans a reçu un traitement à base de cannabidiol, mieux connu sous le nom de CBD. Celui-ci agit au niveau du système nerveux central et on lui reconnaît des propriétés anxiolytiques, antidépressives et anti-inflammatoires. Ancien cheval de sport, cette jument avait été soumise à un entraînement intense, puis retirée à l’âge de dix ans pour vivre principalement en box, avec sorties quotidiennes au pré d’une durée moyenne de trois heures. Les approches cliniques pour tenter de gérer la situation n’ont connu aucun succès ; au nombre de celles-ci : l’utilisation du collier anti-rot, l’enrichissement de l’environnement, les changements alimentaires et les tranquillisants (acépromazine). Les stéréotypies ont débuté dès l’âge de sept ans et se sont intensifiées avec les années.
Afin d’analyser les effets du CBD, la jument a été mise en observation constante à partir de sept jours avant le début du traitement jusqu’à la fin du traitement de 30 jours. Elle a reçu une dose de 0,5 mg/kg par jour, un dosage fondé sur des rapports de cas antérieurs et des études vétérinaires. Ni la routine de la jument ni son alimentation n’ont été modifiées. En plus d’être observée, la jument a été pesée avant et pendant le traitement et sa cote de chair a été évaluée. Les résultats sont intéressants :
Selon cette étude de cas, le CBD aurait des effets thérapeutiques bénéfiques et diminuerait l’incidence des stéréotypies. Des recherches scientifiques sur l’utilisation du CBD chez un plus grand nombre de chevaux et aux prises avec d’autres stéréotypies (tic de l’ours, tic déambulatoire) sont recommandées.
SOURCE :
The use of cannabidiol as a novel treatment for oral stereotypic behaviour (crib-biting) in a horse
https://www.sciencedirect.com/science/ article/pii/S2451943X23000066
Une jument quarter horse de 22 ans présentant des problèmes chroniques de tic à l’air et de tic à l’appui depuis 15 ans a reçu un traitement à base de cannabidiol, mieux connu sous le nom de CBD. Celui-ci agit au niveau du système nerveux central et on lui reconnaît des propriétés anxiolytiques, antidépressives et anti-inflammatoires. Ancien cheval de sport, cette jument avait été soumise à un entraînement intense, puis retirée à l’âge de dix ans pour vivre principalement en box, avec sorties quotidiennes au pré d’une durée moyenne de trois heures. Les approches cliniques pour tenter de gérer la situation n’ont connu aucun succès ; au nombre de celles-ci : l’utilisation du collier anti-rot, l’enrichissement de l’environnement, les changements alimentaires et les tranquillisants (acépromazine). Les stéréotypies ont débuté dès l’âge de sept ans et se sont intensifiées avec les années.
Afin d’analyser les effets du CBD, la jument a été mise en observation constante à partir de sept jours avant le début du traitement jusqu’à la fin du traitement de 30 jours. Elle a reçu une dose de 0,5 mg/kg par jour, un dosage fondé sur des rapports de cas antérieurs et des études vétérinaires. Ni la routine de la jument ni son alimentation n’ont été modifiées. En plus d’être observée, la jument a été pesée avant et pendant le traitement et sa cote de chair a été évaluée. Les résultats sont intéressants :
- Après 30 jours, une amélioration visible de la cote de chair a été notée (de 2,5 sur 5 à 4 sur 5 selon l’échelle d’évaluation de l’American Association of Equine Practitioners).
- L’état de la robe, laquelle est devenue plus lisse et soyeuse, s’est nettement amélioré.
- Le poids de la jument est passé de 400 kg à 452 kg.
- Le comportement stéréotypique était pratiquement inexistant au pré.
- Le comportement stéréotypique a fortement diminué, passant de 15 heures à 1 heure par jour.
- L’attitude de la jument a évolué positivement : auparavant abattue et plutôt dépressive, elle est devenue alerte et plus enjouée.
Selon cette étude de cas, le CBD aurait des effets thérapeutiques bénéfiques et diminuerait l’incidence des stéréotypies. Des recherches scientifiques sur l’utilisation du CBD chez un plus grand nombre de chevaux et aux prises avec d’autres stéréotypies (tic de l’ours, tic déambulatoire) sont recommandées.
SOURCE :
The use of cannabidiol as a novel treatment for oral stereotypic behaviour (crib-biting) in a horse
https://www.sciencedirect.com/science/ article/pii/S2451943X23000066
