SCIENCE
TRANSPORT
L'orientation du cheval dans la remorque
influence-t-elle son confort ?
PAR JOSÉE LALONDE, agr. M.A.
Le transport, peu importe la raison du déplacement, est une source majeure de stress pour le cheval. Des études ont montré que les voyages en remorque entraînent des changements physiologiques et pathologiques importants chez le cheval, entre autres en augmentant la fréquence cardiaque, en modifiant le profil hématologique et en amplifiant les risques de développer une pneumonie induite par le stress. L’objectif de cette étude était double : évaluer l’impact de différentes positions durant le transport et évaluer la capacité de récupération du cheval une fois à destination.
Protocole
Douze chevaux de course de race Standardbred ont effectué des voyages de 3 heures sur un même parcours de 200 km, toujours dans la même remorque, avec le même conducteur et dans des conditions climatiques semblables. Trois positions différentes ont été évaluées durant le trajet, soit dans le sens du déplacement (face vers l’avant), dans le sens contraire du déplacement (face vers l’arrière) et perpendiculairement à la route (de côté). Les chevaux ont été examinés à cinq moments différents : au repos avant le départ, au moment de l’embarquement, au moment du débarquement et au repos 2 heures et 4 heures après le débarquement. Chaque examen consistait à mesurer la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire et la température ; des échantillons sanguins ont été prélevés (entre autres pour le cortisol et la créatine kinase), et le comportement des chevaux a été observé à chacune des cinq étapes. Les mêmes paramètres ont été évalués aux mêmes moments (hors embarquement et débarquement) dans un groupe témoin qui n’a pas voyagé.
Analyse des résultats
Conclusion
Les auteurs de cette étude suggèrent que l’orientation la moins stressante dans la remorque durant le transport est celle où l’animal est dos au sens du déplacement. Selon eux, c’est de cette façon qu’il parvient le mieux à maintenir son équilibre.
SOURCE :
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1558787811001535
Protocole
Douze chevaux de course de race Standardbred ont effectué des voyages de 3 heures sur un même parcours de 200 km, toujours dans la même remorque, avec le même conducteur et dans des conditions climatiques semblables. Trois positions différentes ont été évaluées durant le trajet, soit dans le sens du déplacement (face vers l’avant), dans le sens contraire du déplacement (face vers l’arrière) et perpendiculairement à la route (de côté). Les chevaux ont été examinés à cinq moments différents : au repos avant le départ, au moment de l’embarquement, au moment du débarquement et au repos 2 heures et 4 heures après le débarquement. Chaque examen consistait à mesurer la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire et la température ; des échantillons sanguins ont été prélevés (entre autres pour le cortisol et la créatine kinase), et le comportement des chevaux a été observé à chacune des cinq étapes. Les mêmes paramètres ont été évalués aux mêmes moments (hors embarquement et débarquement) dans un groupe témoin qui n’a pas voyagé.
Analyse des résultats
- Les chevaux voyageant dans le sens du déplacement ont effectué moins de mouvements vers l’avant, vers l’arrière et sur les côtés que les autres. Toutefois, ce groupe a montré la valeur de cortisol la plus élevée une fois à destination, signe d’un stress plus grand.
- Les chevaux se déplaçant perpendiculairement à la route sont ceux qui ont perdu l’équilibre ou touché les rails de la stalle le moins souvent. Cependant, deux heures après le retour, ce groupe a montré une valeur de créatine kinase plus élevée, signe que leur fatigue musculaire était plus importante ; 4 heures ont été nécessaires pour que cette tension musculaire disparaisse.
- L’orientation dos à la route n’a pas modifié les paramètres physiologiques comparativement à l’analyse des chevaux du groupe témoin, même si l’observation comportementale a montré plus de mouvements chez ceux-ci durant le trajet comparativement aux autres positions évaluées.
- L’orientation du cheval dans la remorque ne semble pas affecter le comportement après le voyage. Par rapport au groupe témoin, les chevaux qui ont voyagé ont consommé leurs concentrés plus rapidement, ont passé plus de temps à manger du foin et ont bu plus fréquemment au cours des 2 premières heures suivant le retour.
Conclusion
Les auteurs de cette étude suggèrent que l’orientation la moins stressante dans la remorque durant le transport est celle où l’animal est dos au sens du déplacement. Selon eux, c’est de cette façon qu’il parvient le mieux à maintenir son équilibre.
SOURCE :
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1558787811001535