SCIENCE
Poulinage, immunité passive et
survie du poulain
PAR JOSÉE LALONDE, agr. M.A.
Pour les éleveurs, le poulinage et les premiers jours de vie du poulain sont des moments de haute importance. Pour réduire les risques de mortalité néonatale et juvénile, de bonnes pratiques d’élevage doivent faire partie d’un protocole bien établi durant la mise bas et lors du transfert de l’immunité passive par le colostrum.
Une étude réalisée dans les Centres techniques de l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation) et de France-Haras présente les résultats du suivi de 1 038 poulinages. Cette étude, qui s’est étalée sur quatre ans, a permis de colliger et analyser des données sur la qualité du colostrum et la réponse du transfert de l’immunité chez le poulain.
Au cœur de cette étude, un protocole rigoureux incluait :
Sur les 1 038 poulinages, l’étude révèle 15 mortalités néonatales, incluant un foal mort-né. Des 14 poulains décédés, trois ont subi un ETIP (échec de transfert d’immunité passive). Pour deux d’entre eux, la mort s’explique par un colostrum de mauvaise qualité et une complémentation en colostrum congelé insuffisante, alors que pour le troisième, la mort est attribuée à l’absence de réflexe de succion, et ce en dépit d’un colostrum de bonne qualité. Deux autres décès s’expliquent aussi par un échec de transfert d’immunité. Pour un des poulains, né prématurément, le décès est dû à l’absence d’anticorps dans le lait de la mère, associée à une complémentation en colostrum congelé trop faible. Une septicémie a eu raison de l’autre poulain, malgré un colostrum maternel de qualité suffisante. De l’échantillon de départ, 18 cas de dystocie (poulinage difficile) ont été dénombrés. Grâce à l’intervention rapide de la personne responsable du poulinage et au protocole de suivi impliquant la présence du vétérinaire en moins de 30 minutes, aucun poulain n’est décédé.
Les résultats de cette étude confirment l’importance de mettre en place un protocole de suivi rigoureux qui inclut notamment la présence de l’éleveur au moment de la mise bas, l’intervention rapide du vétérinaire au besoin, la mesure du taux d’anticorps du colostrum maternel et l’accès à une banque de colostrum congelé de qualité (plus de 60 g IgG/l) si le colostrum de la mère est de qualité insuffisante (moins de 40 g IgG/l). Vérifier le transfert de l’immunité passive du poulain 6 à 8 heures après la première tétée est aussi recommandé.
Une étude réalisée dans les Centres techniques de l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation) et de France-Haras présente les résultats du suivi de 1 038 poulinages. Cette étude, qui s’est étalée sur quatre ans, a permis de colliger et analyser des données sur la qualité du colostrum et la réponse du transfert de l’immunité chez le poulain.
Au cœur de cette étude, un protocole rigoureux incluait :
- Un système de surveillance à l’aide d’un émetteur installé sur la vulve des juments permettant la présence humaine au moment de la mise bas ;
- Une mesure de la quantité des anticorps présents dans le colostrum après la parturition et avant la première tétée ;
- L’administration de colostrum tiré d’une banque de colostrum congelé lorsque celui de la jument est de qualité insuffisante (moins de 40 g IgG/l) ;
- Un test « SNAP Foal » permettant de vérifier les anticorps sanguins du poulain lorsque la concentration en IgG/l du colostrum est inférieure à 40 g IgG/l (pratiqué 6 à 8 heures après l’administration du colostrum congelé).
Sur les 1 038 poulinages, l’étude révèle 15 mortalités néonatales, incluant un foal mort-né. Des 14 poulains décédés, trois ont subi un ETIP (échec de transfert d’immunité passive). Pour deux d’entre eux, la mort s’explique par un colostrum de mauvaise qualité et une complémentation en colostrum congelé insuffisante, alors que pour le troisième, la mort est attribuée à l’absence de réflexe de succion, et ce en dépit d’un colostrum de bonne qualité. Deux autres décès s’expliquent aussi par un échec de transfert d’immunité. Pour un des poulains, né prématurément, le décès est dû à l’absence d’anticorps dans le lait de la mère, associée à une complémentation en colostrum congelé trop faible. Une septicémie a eu raison de l’autre poulain, malgré un colostrum maternel de qualité suffisante. De l’échantillon de départ, 18 cas de dystocie (poulinage difficile) ont été dénombrés. Grâce à l’intervention rapide de la personne responsable du poulinage et au protocole de suivi impliquant la présence du vétérinaire en moins de 30 minutes, aucun poulain n’est décédé.
Les résultats de cette étude confirment l’importance de mettre en place un protocole de suivi rigoureux qui inclut notamment la présence de l’éleveur au moment de la mise bas, l’intervention rapide du vétérinaire au besoin, la mesure du taux d’anticorps du colostrum maternel et l’accès à une banque de colostrum congelé de qualité (plus de 60 g IgG/l) si le colostrum de la mère est de qualité insuffisante (moins de 40 g IgG/l). Vérifier le transfert de l’immunité passive du poulain 6 à 8 heures après la première tétée est aussi recommandé.