PAR DIANE GOYETTE
ARTICLE PARU DANS
CHEVAL QUÉBEC MAGAZINE - AUTOMNE 2016 - VOL.34 NO.3 |
TREC en attelage
Je suis intéressé par le TREC en attelage, mais je ne peux pas toujours me déplacer. Est-ce possible de s’entraîner à la maison ? La régularité des allures avec Diane Goyette, instructrice pour débutants certifiée en attelage « Une compétition de TREC en attelage se déroule sur une ou deux journées. Elle regroupe trois phases soit la maîtrise des allures (MA), le parcours en terrain varié (PTV) et le parcours d’orientation et de régularité (POR). Pour les deux premières phases, il est possible de reproduire sensiblement les mêmes conditions à la maison qu’en compétition. Toutefois, pour ce qui est du parcours d’orientation et de régularité (POR), nous parlons d’un parcours d’une distance maximale 10 km pour les débutants et de 15 à 30 km (sur deux jours) pour les niveaux intermédiaire et avancé. Bien que l’accès à des parcours de cette envergure soit limité, il est possible d’améliorer vos performances par différents moyens. Je vous recommande de vous procurer le livre TREC : Règlements selle et attelage 2016. Il sera un bon guide. L’objectif premier lorsque vous pratiquez le TREC en attelage est d’obtenir la régularité des allures de votre cheval. Il ne s’agit pas d’être le plus rapide, mais de faire un avec l’équipage, c’est-à-dire le meneur, le navigateur, le cheval et la voiture. Pour cela, il faut d’abord connaître parfaitement les allures du cheval. Les chevaux ne trottent pas tous à la même vitesse, certains ont un rythme lent, d’autres, rapide. Ainsi, plus vous ajoutez des kilomètres avec votre attelage, en entraînement, plus la chimie opère. De surcroît, la stratégie et la bonne connaissance du cheval sont des avantages en TREC à l’attelage. Par exemple, vous pouvez choisir dans une situation donnée de rester au trot plutôt que de demander le galop parce qu’il est suffisamment rapide. Les peurs que peuvent éprouver les chevaux brisent l’allure en compétition. Elles peuvent se traduire par un écart devant un objet inconnu ou au son d’une cloche ou encore, par des hésitations à traverser un fossé, un ruisseau ou un pont. Ainsi, notez tous ces types d’obstacles et tentez de les reproduire chez vous. L’idée n’est pas de désensibiliser complètement le cheval, sa nature étant ce qu’elle est, nous n’y arriverons pas. Par contre, plus il vivra des expériences différentes avec vous comme meneur, plus il gagnera en confiance. Il fera probablement encore des écarts, mais vous reprendrez vite la situation en mains. Idéalement, en prévision des épreuves de parcours d’orientation et de régularité (POR), entraînez-vous également en milieu boisé. Si vous ne disposez pas d’un site, il est possible de vous adresser à des clubs équestres et de réserver des périodes précises pour ne pas vous retrouver derrière une autre voiture qui fait de la balade. De plus, mémorisez les distances parcourues par l’équipage, cela deviendra votre principal point de repère lorsque vous serez en compétition. En combien de temps parcourez-vous 500 mètres au trot, puis au galop ? Nous parlons de vitesse de croisière d’où l’importance d’obtenir la régularité des allures. Le non-respect du temps alloué à une épreuve, en plus ou en moins, entraîne des points de pénalité. J’ajouterai que plus l’on côtoie des gens d’expérience, plus notre apprentissage en est facilité. Ainsi, en parallèle du travail effectué à la maison, il demeure très enrichissant de participer à quelques compétitions au cours de la saison. Observez, posez des questions, demandez conseil, les meneurs aiment échanger… et rire de leurs erreurs en fin de journée ! De beaux défis vous attendent, mais surtout, beaucoup de plaisir ! » |