SCIENCE
Un allié pour diminuer la peur
chez le jeune cheval
PAR JOSÉE LALONDE, AGR, MA
En situation anxiogène, la réaction naturelle de fuite de l’équidé, une proie dans son état naturel, peut s’avérer dangereuse, autant pour l’animal lui-même que pour l’humain. Les impacts d’un important degré de peur sont délétères pour les chevaux et peuvent nuire à leur bien-être, et plus précisément à leur performance et leur santé. De nombreux chercheurs se penchent sur ce sujet et s’affairent à tester des méthodes pratiques qui aideraient le cheval à mieux gérer la peur lorsque confronté à des stimulus inconnus. L’objectif de cette étude avait pour but de vérifier si la présence d’un compagnon calme et habitué à un stimulus précis peut influencer la réaction de peur du jeune cheval qui l’accompagne. L’hypothèse présentée par le groupe d’étude est la suivante : en situation susceptible de provoquer la peur, la présence d’un compagnon calme et habitué à un stimulus précis
peut diminuer la réaction de peur chez le jeune cheval.
Trente-six chevaux ont pris part à cette étude, soit 18 étalons de deux ans peu manipulés, et 18 chevaux utilisés en tant que compagnon. Neuf de ces
18 chevaux compagnons ont été préalablement habitués au stimulus destiné à susciter la peur, contrairement aux neuf autres chevaux compagnons
qui n’y ont pas été confrontés. Le stimulus apeurant en question ? Un sac de sable, situé face à la mangeoire habituelle, soulevé brusquement à trois
reprises à l’aide d’un mécanisme situé à l’extérieur de la zone de test.
Au cours de l’expérience, neuf jeunes chevaux ont été mis en paires individuelles avec un cheval compagnon calme et habitué au stimulus, et les neuf autres ont été associés à un cheval compagnon non habitué au stimulus. Pour terminer l’exercice, tous les jeunes chevaux ont été exposés seuls au stimulus auquel ils avaient été déjà été confrontés avec leur compagnon respectif. Tout au long de l’expérience, les variations de la fréquence cardiaque des jeunes et leurs réactions comportementales (scores de réactivité ; temps d’arrêt avant de retourner manger à la suite du stimulus) ont été observées et notées.
Les jeunes accompagnés de chevaux calmes et habitués au stimulus avaient une fréquence cardiaque plus basse et ils ont montré moins de
comportements liés à la peur que les sujets associés aux compagnons non habitués. Leur réactivité face au stimulus a été plus faible et ils ont recommencé à manger plus rapidement. Ces résultats sont demeurés les mêmes au cours du test final alors que le jeune était confronté au même stimulus sans compagnon.
Les résultats de cette étude démontrent l’intérêt d’offrir au jeune cheval la compagnie d’un cheval plus expérimenté en vue de diminuer l’anxiété en situation peu connue. L’éducation générale d’un jeune cheval pourrait probablement aussi être bonifiée par la compagnie d’un compagnon mature et d’expérience.
SOURCE :
Effects of a calm companion on fear reactions in naïve test horses, repéré à https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18083659/
peut diminuer la réaction de peur chez le jeune cheval.
Trente-six chevaux ont pris part à cette étude, soit 18 étalons de deux ans peu manipulés, et 18 chevaux utilisés en tant que compagnon. Neuf de ces
18 chevaux compagnons ont été préalablement habitués au stimulus destiné à susciter la peur, contrairement aux neuf autres chevaux compagnons
qui n’y ont pas été confrontés. Le stimulus apeurant en question ? Un sac de sable, situé face à la mangeoire habituelle, soulevé brusquement à trois
reprises à l’aide d’un mécanisme situé à l’extérieur de la zone de test.
Au cours de l’expérience, neuf jeunes chevaux ont été mis en paires individuelles avec un cheval compagnon calme et habitué au stimulus, et les neuf autres ont été associés à un cheval compagnon non habitué au stimulus. Pour terminer l’exercice, tous les jeunes chevaux ont été exposés seuls au stimulus auquel ils avaient été déjà été confrontés avec leur compagnon respectif. Tout au long de l’expérience, les variations de la fréquence cardiaque des jeunes et leurs réactions comportementales (scores de réactivité ; temps d’arrêt avant de retourner manger à la suite du stimulus) ont été observées et notées.
Les jeunes accompagnés de chevaux calmes et habitués au stimulus avaient une fréquence cardiaque plus basse et ils ont montré moins de
comportements liés à la peur que les sujets associés aux compagnons non habitués. Leur réactivité face au stimulus a été plus faible et ils ont recommencé à manger plus rapidement. Ces résultats sont demeurés les mêmes au cours du test final alors que le jeune était confronté au même stimulus sans compagnon.
Les résultats de cette étude démontrent l’intérêt d’offrir au jeune cheval la compagnie d’un cheval plus expérimenté en vue de diminuer l’anxiété en situation peu connue. L’éducation générale d’un jeune cheval pourrait probablement aussi être bonifiée par la compagnie d’un compagnon mature et d’expérience.
SOURCE :
Effects of a calm companion on fear reactions in naïve test horses, repéré à https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18083659/