SCIENCE
Fin de gestation
Une adaptation pour augmenter le glucose
nécessaire au développement du foetus
PAR JOSÉE LALONDE, agr. M.A.
Chez la femme, le diabète de grossesse est diagnostiqué lorsque le taux de glucose sanguin est élevé, que ce soit en début de grossesse ou pendant celle-ci. C’est la progestérone, une hormone qui favorise le maintien de la grossesse, qui antagonise les effets de l’insuline. Chez la jument gestante saine, la concentration du glucose sanguin varie rarement de manière importante. Analyser les interactions entre le glucose et l’insuline chez la jument gestante demeure toutefois d’intérêt ; une équipe de chercheurs s’est récemment penchée sur le sujet.
Pour mener à bien cette étude, 22 juments gestantes et 10 juments non gestantes ont été utilisées ; leur alimentation était composée d’herbe du pâturage, avec foin ajouté au besoin. Des épreuves intraveineuses de tolérance au glucose ont été pratiquées entre les 25e et 31e semaines de gestation, puis à 47 semaines. À la suite du premier test de glucose, les juments ont été regroupées selon leur âge et leur condition de chair et ont reçu aléatoirement une moulée riche en amidon ou riche en gras et en fibres.
En comparaison aux juments non gestantes, les juments gestantes de 28 semaines avaient un rythme d’évacuation du glucose dans le sang plus lent et une production d’insuline plus élevée. Les juments gestantes alimentées avec une moulée riche en amidon avaient une augmentation plus importante du glucose sanguin et de l’insuline que les juments non gestantes et que les juments gestantes recevant la moulée à base de gras et de fibres. Chez les juments gestantes, l’évacuation du glucose dans le sang était plus lente, avec ou sans insuline. La durée de l’hyperglycémie et des augmentations de la concentration d’insuline dans le sang a été plus longue chez les juments gestantes alimentées avec la moulée riche en amidon.
La concentration élevée de glucose sanguin et la sensibilité réduite à l’insuline durant la gestation pourraient s’expliquer par un processus d’adaptation qui permet d’augmenter la quantité de glucose nécessaire au développement du foetus et des glandes mammaires.
Cette étude révèle les résultats suivants :
RÉFÉRENCE : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21529219/
Pour mener à bien cette étude, 22 juments gestantes et 10 juments non gestantes ont été utilisées ; leur alimentation était composée d’herbe du pâturage, avec foin ajouté au besoin. Des épreuves intraveineuses de tolérance au glucose ont été pratiquées entre les 25e et 31e semaines de gestation, puis à 47 semaines. À la suite du premier test de glucose, les juments ont été regroupées selon leur âge et leur condition de chair et ont reçu aléatoirement une moulée riche en amidon ou riche en gras et en fibres.
En comparaison aux juments non gestantes, les juments gestantes de 28 semaines avaient un rythme d’évacuation du glucose dans le sang plus lent et une production d’insuline plus élevée. Les juments gestantes alimentées avec une moulée riche en amidon avaient une augmentation plus importante du glucose sanguin et de l’insuline que les juments non gestantes et que les juments gestantes recevant la moulée à base de gras et de fibres. Chez les juments gestantes, l’évacuation du glucose dans le sang était plus lente, avec ou sans insuline. La durée de l’hyperglycémie et des augmentations de la concentration d’insuline dans le sang a été plus longue chez les juments gestantes alimentées avec la moulée riche en amidon.
La concentration élevée de glucose sanguin et la sensibilité réduite à l’insuline durant la gestation pourraient s’expliquer par un processus d’adaptation qui permet d’augmenter la quantité de glucose nécessaire au développement du foetus et des glandes mammaires.
Cette étude révèle les résultats suivants :
- Comparativement aux juments non gestantes et aux parturientes recevant des repas à base de gras et de fibres, les juments en fin de gestation réagissent différemment aux repas riches en amidon.
- Les juments gestantes déjà sujettes aux problèmes de résistance à l’insuline (syndrome de Cushing, syndrome métabolique équin, etc.) ou traitées à l’aide de médicaments qui interfèrent avec l’insuline pourraient montrer des anomalies dans les concentrations de glucose sanguin et d’insuline encore plus importantes.
- La gestation accroit les effets glycémiques et insuliniques à la suite de la consommation d’une diète riche en amidon par la jument.
- L’équipe de recherche conclut que l’apport en amidon des repas, le laps de temps écoulé depuis la fin du repas et le stade de gestation sont des facteurs que les vétérinaires devraient prendre en considération au moment d’interpréter les concentrations de glucose sanguin et d’insuline chez les juments en fin gestation.
RÉFÉRENCE : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21529219/